Makaya McCraven

Quelque part à l'automne 2018, il était clair pour (presque) tous ceux qui s'intéressent à la musique improvisée que le batteur et producteur Makaya McCraven, fils d'une chanteuse folk hongroise et d'un batteur de jazz américain né à Paris, était "l'homme du moment" (The Wire). En référence, bien sûr, à la sortie de l'album "Universal Beings", qui a réuni en post-production des enregistrements de quatre sessions différentes à New York, Los Angeles, Chicago et Londres, à l'aide de techniques de remixage, de boucles et de samples inspirées du hip-hop, pour former un nouvel ensemble qui peut être lu comme le manifeste d'une communauté jazz mondiale. McCraven, dont le grand album comparable "In the Moment" a été tout simplement ignoré chez nous, fait certes actuellement partie de la très productive scène de Chicago, mais il était déjà actif à Los Angeles et à Londres. Dans une interview, McCraven a décrit son esthétique comme suit : "Chaque ville a sa propre vibe, mais en fait, nous appartenons tous à une scène artistique d'envergure mondiale". Une scène artistique virtuose et habituée à explorer et à condenser collectivement les possibilités musicales, avant que McCraven n'utilise ses compétences en studio pour filtrer et façonner, en quelque sorte, l'essence de la performance live. Il appelle malicieusement les résultats fascinants de son travail "organic beat music". Si vous pensez à Teo Macero et Miles Davis, vous avez certainement raison. Sauf que dans le cas de Makaya McCraven, 40 ans de hip-hop apportent un surplus décisif. Avant votre visite, veuillez vous informer sur les règles d'hygiène actuellement en vigueur.